Traitement de la sécheresse oculaire

Centre de santé ophtalmologique à Orange

Quels sont les signes des yeux secs sur écran ?

Ophtalmo à Orange

La sécheresse oculaire occasionne divers symptômes à l’utilisation des écrans. Souvent, les patients décrivent une sensation de brûlure ou comme si un corps étranger était présent dans l’œil, sensations qui s’accentuent avec le temps passé devant l’écran. Des picotements, des démangeaisons ou avoir l’impression d’avoir du sable dans les yeux, sont fréquents également. Une vision progressivement floue sur écran, une rougeur persistante de l’œil, une sensibilité accrue à la lumière ou même une fatigue oculaire après l’exposition aux écrans peuvent aussi indiquer un problème de sécheresse oculaire.

Les environnements climatisés ou les longues périodes sans clignement (comme lorsqu’on fixe un écran), sont des facteurs favorisants fréquents. De plus, un larmoiement paradoxal peut survenir : l’œil tente de compenser la sécheresse en produisant plus de larmes.

En cas de doute, il est conseillé de consulter un ophtalmologue pour confirmer le diagnostic. 

Est-ce que les écrans assèchent les yeux ?

Ophtalmologue à Orange

Les écrans sont devenus des compagnons omniprésents dans notre vie quotidienne, que ce soit pour le travail ou le divertissement. Ils sont donc souvent accusés un peu vite de tous les inconforts ressentis pendant ces activités. En réalité, ce sont tous les mécanismes qui se déclenchent pendant ce temps d’écran, qui sont responsables de l’apparition et l’aggravation des signes.

Donc on dit plutôt que leur utilisation prolongée peut « décompenser » une sécheresse oculaire, c’est à dire que les anomalies étaient déjà présentes dans l’œil avant les écrans, mais que leur utilisation les majorent juste assez pour qu’elles deviennent sensibles, et déclenchent un « œil sec ».

En effet, lorsque nous fixons un écran, notre fréquence de clignement diminue significativement, passant de 20 clignements par minute à seulement 5 ou 7, un peu comme quand on réduit l’essuie-glace sous la pluie. Cette baisse de fréquence réduit l’étalement du liquide lacrymal sur la surface de l’œil par la paupière, ce qui est essentiel pour maintenir une couche lipidique protectrice contre l’évaporation, et une bonne transparence « visuelle » des larmes… exactement comme le pare-brise … 

De la même façon, les yeux s’ouvrent naturellement un peu plus grands quand on est concentré (de quelques pourcents, mais pendant des heures) = au total, la surface ET le temps d’évaporation augmentent sans qu’on s’en rende compte, contribuant à fragiliser un œil déjà sec.

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Traitement de la sécheresse oculaire

En outre, parcourir l’écran en continu est un effort important, car les 2 yeux doivent bouger en continu et ensemble, pour éviter de voir double : cet effort musculaire aboutit à une fatigue musculaire, qui aggrave les signes ressentis… même si ça n’a rien à voir avec la sécheresse elle-même … 

De même, la fixation sur écran suppose de voir net, ce qui représente un autre effort : l’accommodation, qui elle aussi majore les symptômes d’inconfort : des lunettes adaptées sont donc essentielles pour réduire la fatigue liée aux écrans, même si elles n’ont pas d’effet direct sur la sécheresse elle-même.

Enfin, une bonne vue exige aussi un effort cérébral pour gérer l’information visuelle : la fatigue « normale » liée à la concentration peut également être en cause dans la fatigue globale liée à « l’œil sec ».

On voit donc que le contexte général autour de la « vision sur écran » est plus complexe que simplement « les écrans m’ont desséché les yeux » …

D’abord, le bon sens :

Pour ceux qui passent de longues heures devant un écran d’ordinateur ou un smartphone, porter des lunettes adaptées, ajuster les paramètres de l’écran, comme la luminosité et le contraste, améliorer la posture et la distance de travail, relâcher l’accommodation ou diminuer les activités qui exigent une mobilité excessive (les jeux vidéo, le scrolling, les réseaux sociaux, les tableurs, etc.), peuvent réduire la fatigue visuelle qui aggrave les signes de l’évaporation excessive des larmes. 

Il est également conseillé de faire des pauses régulières en utilisant la règle du 20-20-20 : toutes les 20 minutes, fixer sa vision à « 20 pieds » (environ 6 mètres) pendant au moins 20 secondes pour permettre aux yeux de relâcher les efforts. En outre, les personnes souffrant de sécheresse oculaire doivent chercher à optimiser à leur environnement intérieur : éviter les courants d’air directs, comme ceux provenant des climatiseurs ou des ventilateurs, qui peuvent accélérer l’évaporation des larmes ; éviter les contre-jours ou les reflets en travaillant/ jouant sur écran.

Après ces précautions de bon sens, les traitements :

L’utilisation de larmes artificielles, plusieurs fois par jour, est une solution simple et rapide pour apporter un soulagement immédiat à la sécheresse oculaire. Ces larmes complètent le liquide lacrymal manquant, ou de qualité imparfaite pour résister à l’évaporation naturelle, et aident à maintenir une bonne humidification des cellules de la surface de l’œil.
Il est essentiel de consulter un professionnel de santé si les symptômes persistent ou s’aggravent. Un spécialiste pourra évaluer la situation spécifique et proposer un traitement adapté

Dans les cas plus handicapants, un ophtalmologiste peut prescrire des médicaments qui stimulent la production de larmes ou recommander des dispositifs spéciaux comme des lunettes avec une chambre humide pour protéger les yeux. Des interventions plus invasives comprennent la pose de bouchons lacrymaux pour conserver plus longtemps les larmes produites sur la surface oculaire, ou le traitement des glandes meibomiennes si un dysfonctionnement est détecté.

La prévention reste toutefois la meilleure stratégie : maintenir un environnement de travail bien éclairé, prendre soin de sa posture devant l’écran, ajuster correctement les paramètres de ses appareils numériques et faire des pauses régulières sont autant d’actions simples qui peuvent avoir un impact positif sur la santé oculaire.