Comment traiter la tension oculaire ?

Comment traiter la tension oculaire ?

Les traitements par lasers, ou par chirurgie du glaucome sont des armes thérapeutiques essentielles, notamment quand les collyres (ou gouttes oculaires) ne sont pas suffisants pour la protection contre le traitement du glaucome, avant les conséquences visuelles. Une bonne information des patients sur les différents types de traitements est donc importante.

Les interventions lasers pour baisser la tension oculaire :

L’iridoplastie et l’iridotomie pour baisser la pression oculaire

L’iridoplastie et l’iridotomie sont des procédures laser ciblées pour réduire la tension, souvent prescrites dans les cas de glaucome à angle étroit. Ces techniques visent à améliorer l’écoulement de l’humeur aqueuse, à travers la principale “porte de sortie”, le trabéculum.

L’iridoplastie utilise le laser pour modifier légèrement la forme de l’iris, facilitant ainsi le passage de l’humeur aqueuse vers le filtre de sortie.

De son côté, l’iridotomie crée un petit canal dans l’iris, offrant un nouveau chemin à travers l’épaisseur de l’iris pour l’évacuation du liquide de l’œil.

Ces interventions, bien que rares, représentent une option précieuse pour les patients chez qui la médication seule ne suffit pas à contrôler efficacement la pression intraoculaire. Elles sont généralement bien tolérées, avec une fréquence raisonnable d’effets secondaires. Toutefois, une consultation approfondie avec un ophtalmologiste est essentielle pour déterminer si ces traitements sont adaptés au cas spécifique du patient, en prenant en compte les antécédents médicaux et le risque potentiel de complications.

La trabéculoplastie au laser SLT

La trabéculoplastie au laser SLT (Slit-Lamp Trabeculoplasty) représente une avancée significative dans le traitement du glaucome. Cette technique, non invasive, utilise une lumière laser pour cibler le trabéculum, une partie essentielle de l’œil responsable de l’évacuation de l’humeur aqueuse.

En améliorant cette évacuation, la pression de l’œil, souvent à l’origine de la maladie, peut être efficacement réduite. Contrairement aux méthodes plus anciennes, le SLT ne crée pas de brûlure ou de cicatrice sur le tissu traité, permettant ainsi une récupération plus rapide et moins douloureuse pour le patient. De plus, cette procédure peut être répétée si nécessaire, offrant une flexibilité et un contrôle accrus sur la progression du glaucome.

Les études montrent que la trabéculoplastie au laser SLT est efficace dans les cas de glaucome à angle ouvert, où elle peut être utilisée soit en première intention, soit en complément d’autres traitements médicaux ou chirurgicaux.

Malgré son efficacité et sa sécurité, il est essentiel que les patients continuent à être suivis régulièrement par un ophtalmologiste pour surveiller l’évolution de leur condition et ajuster le traitement si nécessaire, car les effets protecteurs du laser peuvent d’amenuiser avec le temps : le traitement peut être appliqué à nouveau.

Les interventions chirurgicales pour traiter le glaucome

La trabéculectomie

La trabéculectomie est une procédure chirurgicale délicate, souvent envisagée lorsque les traitements médicaux, tels que les collyres ou les médicaments oraux, ne parviennent pas à contrôler efficacement la pression intraoculaire. Cette intervention vise à créer un nouveau passage dans le filtre naturel de l’oeil, le trabéculum, pour permettre l’écoulement de l’humeur aqueuse, réduisant ainsi la pression à l’intérieur de l’œil et prévenant les dommages au nerf optique susceptibles de conduire à la cécité.

Durant cette opération, le chirurgien ophtalmologiste retire une petite portion du trabéculum, le filtre naturel responsable de l’évacuation de l’humeur aqueuse, afin d’améliorer son écoulement.

Bien que la trabéculectomie soit considérée comme un traitement efficace pour le glaucome, notamment dans les cas de glaucome à angle ouvert ou de glaucome à angle fermé où d’autres méthodes ont échoué, elle n’est pas exempte de risques. Des complications telles que l’infection, une hypotonie (pression de l’oeil anormalement basse), ou encore le développement d’une cataracte, peuvent en réduire le bénéfice thérapeutique.

Malgré ces risques, pour beaucoup de patients souffrant d’une élévation dangereuse de la pression et à risque de perdre leur vision, la trabéculectomie représente l’une des principales armes thérapeutiques pour les glaucomes évolutifs. Elle nécessite dans tous les cas un suivi régulier post-opératoire pour surveiller la pression intraoculaire et détecter toute complication potentiellement grave à temps.

Sclérectomie non perforante

La sclérectomie non perforante représente une avancée significative dans le traitement chirurgical du glaucome, car elle est moins invasive que la trabéculectomie, en favorisant également la filtration via des techniques microchirurgicales, mais en retirant seulement une partie de l’épaisseur du trabéculum, ce qui aide à contrôler la pression oculaire et à prévenir l’aggravation du glaucome en minimisant les risques post-opératoires.

Elle est particulièrement indiquée pour les patients chez qui le risque de complications post-opératoires doit être minimisé. Cette méthode présente l’avantage d’une récupération plus rapide et de moins de complications par rapport aux interventions plus invasives.

La sclérectomie non perforante est une option thérapeutique précieuse, offrant une efficacité durable dans la gestion du glaucome, surtout dans les cas où la maladie est détectée à un stade précoce.

Les shunts chirurgicaux pour le traitement de la tension oculaire

Les shunts chirurgicaux, également connus sous le nom de dispositifs de drainage, représentent une option thérapeutique avancée pour les patients souffrant d’une élévation persistante de la pression oculaire malgré un traitement médical optimal.

Ces dispositifs sont conçus pour faciliter l’évacuation de l’humeur aqueuse à partir de l’intérieur du globe oculaire vers une zone externe, réduisant ainsi la pression intraoculaire. Cette méthode peut être indiquée dans les cas de glaucome avancé où le risque de cécité est imminent. La procédure implique l’implantation d’un petit tube qui crée un nouveau passage pour l’écoulement de l’humeur aqueuse, contournant ainsi les voies d’évacuation naturelles qui sont souvent endommagées ou inefficaces chez les patients atteints de glaucome.

Bien que cette intervention chirurgicale puisse obtenir une réduction significative de la pression et ralentir la progression du glaucome, elle n’est pas exempte de risques et peut entraîner des complications telles que l’infection, l’hémorragie ou une hypotonie postopératoire.

Quelles sont les alternatives naturelles pour soulager la tension oculaire ?

Face à l’hypertonie** oculaire**, souvent associée au glaucome, de nombreuses personnes recherchent des alternatives naturelles aux collyres pour soulager cette pression sans recourir immédiatement aux médicaments ou aux traitements invasifs.

Parmi ces alternatives, une hydratation régulière et une alimentation équilibrée sont souvent évoqués sur le web, sans données scientifiques : le bénéfice de ces attitudes n’a pas prouvé d’efficacité dans le traitement de la tension ou la prévention du glaucome.

Existe-t-il des recommandations nutritionnelles spécifiques pour réduire la tension oculaire ?

Bien que l’hypertonie soit principalement traitée à travers des médicaments collyres, des interventions chirurgicales ou des thérapies au laser, l’importance d’une alimentation saine est régulièrement évoquée.

Certains aliments peuvent jouer un rôle bénéfique pour la santé oculaire en général, et peut-être indirectement contre le glaucome.

Par exemple, les aliments riches en oméga-3, tels que les poissons gras, sont connus pour réduire l’inflammation dans le corps, y compris celle qui peut affecter les yeux. De plus, une consommation jour après jour de fruits et légumes verts feuillus, sources importantes d’antioxydants comme la lutéine et la zéaxanthine, pourrait contribuer à protéger le nerf optique et à maintenir une pression oculaire normale. Les antioxydants aident à combattre le stress oxydatif, un facteur qui peut aggraver le glaucome.

Enfin, maintenir un poids corporel sain et pratiquer une activité physique régulière sont essentiels pour réduire le risque d’hypertension artérielle et de diabète, deux conditions qui peuvent augmenter le risque de glaucome. Adopter ces habitudes alimentaires et de vie peut donc contribuer à la santé oculaire en général, en complément des traitements médicaux ou chirurgicaux prescrits par votre ophtalmologiste.

Existe-t-il des exercices spécifiques pour détendre les yeux et réduire la tension oculaire ?

De même, des techniques de relaxation et de gestion du stress comme le yoga ou la méditation ont été évoquées pour contribuer au traitement du glaucome : l’efficacité concrète de ces pratiques reste à démontrer.

En résumé, bien que ces méthodes puissent offrir un soulagement psychologique, et peut-être des bénéfices indirects pour la santé oculaire, il est essentiel de consulter un ophtalmologiste pour un suivi régulier et pour discuter avant tout des techniques éprouvées, avec le complément éventuel des alternatives non-médicales, car la priorité reste la protection efficace de la vision sur le long terme.

Comment baisser la tension oculaire par les plantes ?

Pour réduire la tension oculaire de manière naturelle, l’utilisation de plantes médicinales est souvent évoquée, même s’il faut rester circonspect face aux affirmations thérapeutiques rencontrées.

Parmi les options les plus efficaces, le cannabis serait reconnu pour son potentiel à diminuer la pression intraoculaire. D’autres plantes, telles que le ginkgo biloba, amélioreraient la circulation sanguine au niveau du nerf optique et pourraient contribuer à stabiliser la pression oculaire. L’extrait de myrtille, riche en antioxydants, pourrait améliorer la santé oculaire en renforçant les vaisseaux sanguins et en améliorant la circulation dans l’œil.

Ces thérapies ne peuvent se concevoir qu’en complément d’un suivi et d’un traitement ophtalmologique rigoureux, pour ne pas méconnaître leur échec éventuel.

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