La tension oculaire

Centre de santé ophtalmologique à Orange

Qu'est-ce qui donne de la tension dans l'œil ?

Ophtalmo à Orange

La tension oculaire, également connue sous le nom d’hypertonie oculaire, est une pathologie caractérisée par une augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil, si on pouvait la mesurer réellement. Cette pression, mesurée en millimètres de mercure (mmHg), pourrait en théorie être causée par une surproduction d’humeur aqueuse, le liquide naturel présent dans l’œil, mais le plus souvent on invoque un écoulement insuffisant de ce même liquide à travers le trabéculum et l’angle iridocornéen. 

Lorsque l’équilibre entre la production et l’évacuation de l’humeur aqueuse est perturbé, la pression intraoculaire augmente. Cette élévation peut endommager les fragiles fibres nerveuses du nerf optique, entraînant des risques significatifs pour la vision, tels que le glaucome.

Le glaucome est une maladie multifactorielle qui peut progresser vers une perte du champ visuel périphérique et, dans les cas les plus graves, conduire à la cécité. Il existe différents facteurs susceptibles d’influencer cette tension, notamment certains médicaments tels que les corticoïdes.

Le problème principal de la tension oculaire repose sur son absence quasi totale de symptômes ressentis dans la plupart des cas, ce qui retarde beaucoup trop souvent son diagnostic.

La prévention efficace de cette anomalie à risque de glaucome repose donc sur un dépistage systématique régulier par votre ophtalmologiste : au centre, le circuit de consultation implique une mesure systématique de la tension oculaire, pour participer à la politique nationale de dépistage préventif du glaucome, condition préalable de tous els traitements décrits ci-après.

Quels sont les symptômes de la tension oculaire ?

Ophtalmologue à Orange

Les symptômes de la tension oculaire sont l’objet de nombreuses croyances non-fondées chez les patients : toutes ces croyances sont dangereuses, car elles peuvent retarder le diagnostic des patients qui sont effectivement atteints, mais ne ressentent rien.
il est régulièrement rapporté que l’on peut ressentir une sensation de pression ou de lourdeur autour des yeux : c’est le plus souvent faux

On lit sur internet que la tension peut s’accompagner d’un flou visuel : c’est faux, sauf dans les cas extrêmes.

La réduction du champ de vision, conséquence principale du glaucome, est très rarement perçue par les patients avant un stade déjà très avancé.

En revanche, dans certains cas graves et/ou urgents, surtout lors d’une élévation brutale de la pression intraoculaire, il est vrai que des symptômes plus graves tels que des maux de tête sévères, des nausées, et même des vomissements, douleur oculaire aiguë et diminution de la vision, rougeur de l’œil et une sensation de voir des halos autour des lumières peuvent apparaître dans les cas extrêmes.

Donc, Il faut retenir que la tension oculaire NE DONNE PAS DE SYMPTÔMES la plupart du temps, et qu’il ne faut pas les attendre pour se faire dépister par un médecin ophtalmologue.

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La tension oculaire

La tension ou pression oculaire élevée représente un facteur de risque significatif pour le développement du glaucome, une maladie oculaire grave qui peut conduire à la cécité si elle n’est pas traitée à temps.

Sans contrôle adéquat, une pression excessive et/ou chronique à l’intérieur du globe oculaire peut endommager le nerf optique jour après jour, entraînant une réduction progressive du champ visuel. Ce processus est généralement lent et insidieux, ce qui rend le dépistage régulier par un ophtalmologiste essentiel pour prévenir des conséquences irréversibles.

En outre, des élévations brutales de la pression intraoculaire peuvent provoquer une crise de glaucome aigu. Ce type de crise constitue une urgence médicale nécessitant une intervention immédiate pour préserver la vue.

Par conséquent, comprendre les conséquences associées à la tension oculaire et adopter une approche proactive en matière de surveillance et de traitement est primordial pour maintenir une santé oculaire optimale et éviter des issues dévastatrices comme la perte de vision. 

L’hypertension oculaire et le glaucome sont deux conditions étroitement liées mais distinctes, qui touchent la pression à l’intérieur de l’œil.

L’hypertension oculaire fait référence à une pression intraoculaire élevée, mais sans conséquence pour le nerf optique et sans déficit du champ visuel. C’est un facteur de risque majeur pour le développement du glaucome, mais tous les patients avec hypertension oculaire ne développeront pas cette maladie. 

En revanche, le glaucome est caractérisé par une détérioration du nerf optique, souvent en raison d’une pression intraoculaire élevée, qui peut entraîner son amincissement progressif de ses fibres nerveuses, et perte progressive du champ visuel et, dans les cas graves, conduire à la cécité. 

La distinction entre ces deux pathologies est essentielle pour le diagnostic, le suivi et le traitement appropriés. Alors que l’hypertension oculaire peut nécessiter une simple surveillance régulière pour prévenir l’apparition du glaucome, et pas nécessairement un traitement systématique, il est indispensable de traiter un glaucome pour réduire la pression intraoculaire pour ralentir ou arrêter la progression de la maladie afin de préserver la vision. 

Les collyres à base de bêtabloquants représentent une option thérapeutique de première ligne dans la gestion de l’hypertension oculaire et du glaucome. Leur mécanisme d’action cible spécifiquement la réduction de la production d’humeur aqueuse, contribuant ainsi à abaisser la pression intraoculaire.

Ces médicaments, souvent prescrits pour leur efficacité et leur profil de sécurité favorable, peuvent être utilisés seuls ou en association avec d’autres molécules actives pour optimiser le contrôle de la pression oculaire.

Cependant, il convient de surveiller les contre-indications et les effets indésirables potentiels, tels que la sensation de fatigue, le ralentissement cardiaque (risque théorique de majoration d’une insuffisance cardiaque), ou des réactions respiratoires chez certains patients (risque théorique d’aggravation d’un asthme ou d’une BPCO par exemple).

En cas d’intolérance, de contre-indication (syndrome de Raynaud) ou d’inefficacité, ou d’effet secondaire gênant (risque théorique d’impuissance masculine) d’autres familles de collyres, comme les analogues des prostaglandines, les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique ou les alpha-agonistes peuvent être envisagées pour maintenir une pression oculaire dans les valeurs normales et prévenir les conséquences de la tension oculaire.

Les collyres à base d’analogues des prostaglandines agissent en augmentant l’évacuation de l’humeur aqueuse à travers le réseau trabéculaire et l’angle iridocornéen, réduisant ainsi efficacement la pression intraoculaire.

Parmi les molécules « chefs de file », on trouve le latanoprost, souvent prescrit pour son efficacité, sa facilité d’administration, généralement en une goutte le soir, et la fréquence acceptable de ses effets secondaires. De plus, il est disponible en unidoses, c’est à dire sans conservateurs, molécules incriminées dans une partie notable des effets secondaires.

Le bimatoprost, le travoprost sont également utilisés, avec des profils d’efficacité, mais aussi d’effet secondaires, différents.

Depuis quelques années, ces molécules sont aussi disponibles en génériques.

Bien que très efficaces pour réduire la tension oculaire, ces collyres à base de prostaglandines peuvent entraîner des effets indésirables qui régressent à l’arrêt du traitement, tels que rougeur des yeux, hypertrophie des cils qui deviennent plus longs et plus épais, sensation de brûlure, mais aussi des effets qui ne régressent pas à l’arrêt du traitement, comme la modification de la couleur de l’iris, qui devient plus sombre de façon définitive, ce qui est particulièrement gênant pour les yeux clairs et en cas de traitement d’un œil seulement. 

Malgré ces inconvénients certains, le rôle de ces molécules dans la prévention de la progression du glaucome et la réduction du risque de cécité est incontestable. 

Dans le traitement de la tension oculaire, une distinction importante doit être faite entre les médicaments princeps et les collyres génériques. Les médicaments princeps, souvent les premiers sur le marché avec une molécule active spécifique, ont fait leurs preuves en termes d’efficacité et de sécurité. Parmi eux, on trouve des classes de médicaments comme les bêtabloquants, les prostaglandines et les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, chacun agissant par un mécanisme distinct pour réduire la pression intraoculaire.

D’autre part, les collyres génériques, qui contiennent le même principe actif que leur équivalent princeps mais sont commercialisés sous un nom différent après l’expiration du brevet, offrent en principe une alternative plus abordable sans compromettre l’efficacité ou la sécurité. Il est essentiel de noter que, malgré leur interchangeabilité apparente, certains patients peuvent mieux répondre ou mieux tolérer l’un par rapport à l’autre en raison de différences dans les conservateurs utilisés ou dans la formulation.

Ainsi, la décision entre un médicament princeps et un générique devrait toujours être prise en consultation avec un ophtalmologiste, qui prendra en compte non seulement l’efficacité et le coût, mais aussi le profil d’effets indésirables et les effets secondaires mesurés ou ressentis spécifiquement pour chaque patient. 

L’utilisation de collyres anti-glaucomateux en présence de lentilles de contact nécessite une attention particulière. En effet, certains principes actifs et conservateurs présents dans ces médicaments peuvent interagir avec le matériau des lentilles, altérant leur confort et efficacité.

Il est recommandé d’ôter les lentilles avant l’administration du collyre et d’attendre au moins 15 minutes avant de les remettre. Cette précaution permet d’éviter que les substances, telles que les bêtabloquants, les prostaglandines ou les conservateurs, n’infiltrent ou n’affectent la lentille ou provoquent une irritation oculaire.

De plus, certains collyres peuvent induire une coloration des lentilles, surtout si celles-ci sont souples. Pour les patients atteints de glaucome et utilisant des lentilles, il est essentiel de discuter avec leur ophtalmologiste pour choisir le traitement le plus adapté, minimisant les risques tout en contrôlant efficacement la pression intraoculaire.